Les appels auxquels nous sommes tentés de répondre immédiatement, ce sont les appels des choses urgentes : travail, bricolage, courses à faire… En effet, si nous ne le faisons pas, nous allons très vite connaître des ennuis.
Mais il y a conflit entre l’urgent et l’important : nous sommes tous tentés de céder à l’appel de choses urgentes, qui ne sont pas forcément importantes, juste pour nous soulager, et de sacrifier l’important : vivre en pleine conscience, instant après instant.
D’autres auteurs, en-dehors du champ de la méditation, ont aussi souligné l’importance de la vie en conscience : « Ce n’est plus d’être heureux que je souhaite maintenant, mais seulement d’être conscient ». Albert Camus, le mythe de Sysiphe (1942).
Nous sommes dans la société actuelle, en train de nous carencer. Si vous manquez de vitamines B, C, E…, indispensables à l’équilibre de votre organisme, vous n’allez pas tomber malade tout de suite. Mais les conséquences à long terme peuvent être désastreuses.
Pour notre nourriture psychique, c’est pareil. Si nous ne prenons pas le temps de nous ressourcer et de nous reconnecter à ce qui est important pour maintenir notre équilibre, nous risquons l’épuisement un jour ou l’autre.
Mais la méditation n’est pas une technique destinée à se sentir mieux. Elle est avant tout un art de vivre, une attitude face à l’existence : « C’est cela, la méditation : apprendre à retrouver cet état de présence et ce, quelles que soient les circonstances. C’est affronter ce qui restreint, dérobe voire abîme à nos yeux cette présence » (F. Midal, Pratique de la méditation, 2012).